APMESU
Association des professeurs de musique et musicologie de l’enseignement supérieur

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Lettre à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale de décembre 2007

Monsieur le Ministre,

Le nombre de postes aux concours d’Éducation nationale n’est toujours pas publié à la mi-décembre 2007. L’agrégation interne dans notre discipline (éducation musicale) est programmé pour le 22 janvier 2008, le CAPES interne pour le 30 janvier ; quant aux concours externes CAPES/CAFEP, ils débutent au 4 mars et celui de l’Agrégation début avril.

En l’absence de publication aujourd’hui, nous demandons que soit garanti le même nombre de postes que celui de l’année dernière, voire que ce nombre soit augmenté.

Cette publication est désormais extrêmement urgent tant l’inquiétude des candidats est vive et ne cesse de croître. C’est la raison pour laquelle l’APMESU vous adresse cette demande pressante.

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de notre considération.

APMESU (Association des Professeurs
de Musique et Musicologie
de l’Enseignement Supérieur)
apmesu@yahoo.fr

 


Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, du 31 janvier 2006

Monsieur le Ministre, 

 

Le nombre de postes offerts aux concours de recrutement 2006 des CAPES et agrégation a été publié le 21 décembre 2005, soit quelques jours avant Noël et moins d’un mois et demi avant les épreuves écrites de certains de ces concours. Nous avons découvert avec stupéfaction une nouvelle baisse considérable du nombre de postes en musique – moins 40% par rapport à 2005, comme cela avait déjà été le cas il y a deux ans (1) –, alors que la logique d’économie ayant présidé à la fermeture du CAPES interne 2006 dans notre discipline permettait de supposer qu’un redéploiement de postes allait s’effectuer au bénéfice du concours externe. La conjonction d’une annonce aussi tardive et d’une baisse aussi importante du nombre de postes suscite une grande émotion, les conséquences de cette situation – partagée par de nombreuses disciplines – étant dommageables à la fois aux plans humain, financier et au plan des formations universitaires. 

En effet, comment justifier auprès des candidats qui suivent une préparation depuis le mois de septembre et qui ont dû s’inscrire administrativement au CAPES ou à l’agrégation avant la mi-novembre une telle modification de leurs chances de réussite ? Certains d’entre eux auraient pu s’orienter différemment s’ils avaient eu connaissance en temps voulu de ce qui les attendait, puisque cette brutale baisse quantitative de postes affecte la difficulté même des concours. Cela équivaut à modifier les règles du jeu en cours de route, et nombre d’étudiants ont le sentiment légitime d’être floués. Mesure-t-on les dégâts humains provoqués par cette annonce ? Colère ou découragement, remise en question de leur engagement dans le cursus choisi... À quelques semaines du concours, le désarroi de candidats hier motivés est visible : « Je rêve de faire ce métier depuis l’âge de quinze ans, j’aurais mieux fait de choisir d’autres études »... Est-ce bien le moment de décourager les vocations ?

Au plan financier, une annonce aussi tardive n’est pas sans conséquences, à la fois pour nombre de candidats qui s’engagent dans leur formation en faisant des sacrifices, mais aussi pour la collectivité : une préparation de ce type est coûteuse, notamment en termes de congés de formation et de bourses. Dans ces conditions, cet investissement risque de se présenter comme un gâchis. De plus, les jurys de concours sont déjà constitués... Comment ne pas prendre également en compte ces aspects financiers en cette période économiquement difficile ?

  Enfin, l’organisation même des formations s’en trouve fortement perturbée. Les moyens mis à disposition sur le terrain le sont en adéquation avec la demande : ils ne peuvent donc subir des à-coups en « dents de scie » sans conséquences fâcheuses pouvant aller jusqu’à déstabiliser les formations universitaires existantes. Les statistiques de la Direction de l’évaluation et de la prospective montrent que le nombre de candidats est proportionnel à celui des postes mis aux concours avec un décalage de quatre ans (le temps d’études y conduisant). La parution annuelle d’une fourchette de prévision de postes pour quelques années à venir permettrait une orientation moins aléatoire des étudiants dans les filières des concours.

  Aussi, pour toutes les raisons invoquées plus haut, demandons-nous instamment une planification pluriannuelle du nombre de postes offerts aux concours.

 Une telle disposition existait déjà dans la Loi d’orientation du 10 juillet 1989 (J.O. du 14 juillet 1989), article 16, Titre II : « Un plan de recrutement du personnel est publié chaque année par le ministre de l’éducation nationale. Il couvre une période de cinq ans et est révisable annuellement. » Quinze ans après, en 2004, le Conseil économique et social note que le problème est récurrent : « Cet article n’a trouvé d’application qu’une seule fois. Et encore, le plan de recrutement, prévu sur une période de trois ans seulement, a été abandonné avant son terme » (2)

On peut comprendre qu’une prévision à cinq ans se fasse avec une marge d’incertitude. Mais comment justifier cette totale absence d’anticipation ? 

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de notre haute considération. 

 

31 janvier 2006

APMESU apmesu@yahoo.fr

(Association des Professeurs de Musique et Musicologie de l’Enseignement Supérieur)

 

avec les Directeurs d’U.F.R*, de Départements, et les responsables de Sections (ou de Licence**) de Musique et/ou Musicologie des universités suivantes : 

 

Aix-Marseille I (U. de Provence)

Angers (U. Catholique de l’Ouest)

Besançon (U. de Franche-Comté)

Bordeaux 3 (U. Michel de Montaigne)

Dijon (U. de Bourgogne)

Evry -Val d’Essonne

Grenoble II (U. Pierre Mendès-France)

Lille 3 (U. Charles de Gaulle)

Lumière -Lyon II

Marne La Vallée**

Montpellier III (U. Paul Valery)

Nancy 2

Nice -Sophia Antipolis

Paris 4 -Sorbonne (*UFR de Musicologie)

Paris 8 (U. de Vincennes -Saint-Denis)

Poitiers

Reims (U. de Champagne -Ardenne)

Rennes 2 (U. de Haute Bretagne)

Rouen

Saint-Etienne (U. Jean Monnet)

Strasbourg II (U. Marc Bloch)

Toulouse II (U. Toulouse Le Mirail)

Tours (U. François Rabelais)

 

 

Notes :

(1) Pour mémoire, nombre de postes offerts au CAPES externe de musique en 2002 = 303, 2003 = 280, 2004 = 168, 2005 = 150, 2006 = 90...

(2) Avis et rapport du Conseil économique et social -2004 : Contribution à la préparation de la loi d’orientation sur l’avenir de l’école.

 

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Pétition de l’APMESU du 17 février 2004

L’Association des Professeurs de Musique et Musicologie de l’Enseignement Supérieur (APMESU) s’élève contre les récentes mesures concernant les enseignements artistiques à l’école, au collège et au lycée. Ces dispositions sans précédent portent un coup fatal aux missions de ces enseignements dans le système éducatif.

Nous déplorons le discrédit jeté sur l’Education musicale dans l’enseignement du second degré, comme le fait apparaître un encart du Bulletin Officiel, intitulé Orientations pour une politique en matière d’enseignements artistiques et d’action culturelle (n° 40 du 30 octobre 2003), où il est déclaré que : « le sens profond d’une mise en relation des jeunes avec les arts s’est perdu faute d’une position conceptuelle forte, claire et pérenne de l’institution, concernant la politique des enseignements artistiques et de l’action culturelle » ; ce jugement nous semble d’autant plus outrageant qu’il n’est pas argumenté.

Nous mettons en relation cette atteinte portée à la discipline avec la baisse importante du nombre de postes mis au concours de recrutement du second degré pour 2004, notamment en ce qui concerne le CAPES externe (- 40 % par rapport à 2003).

Nous dénonçons fermement et sans ambiguïté la mise en œuvre de l’ « optionnalisation » du cours d’Education musicale et de celui d’Arts plastiques en classe de 3e, telle qu’elle est programmée, à titre expérimental, dès la rentrée 2004.

Nous dénonçons le principe de « certification complémentaire » (qu’il est prévu d’octroyer à certains professeurs stagiaires, comme le stipule un arrêté publié au BO du 12 février 2004), leur permettant d’enseigner des domaines artistiques non pourvus en professeurs certifiés et agrégés (cinéma audiovisuel, danse, histoire des arts, théâtre). Délivrée à des personnels peu ou pas formés, elle jetterait un discrédit inacceptable sur l’ensemble de la formation artistique dispensée dans l’enseignement scolaire. Nous considérons que ces mesures régressives vont à l’encontre des études scientifiques récentes qui démontrent les effets bénéfiques d’une éducation artistique. On y constate une amélioration des performances liées à l’apprentissage musical, dans les domaines suivants : décodage des signaux linguistiques et paralinguistiques, lecture, raisonnements analogique et symbolique, capacité et habileté visuospatiale, et intelligence générale. La musique est associée positivement avec la mémoire verbale, l’habileté spatiale, la lecture, l’attention sélective et la réussite en mathématiques. (Nous tenons à disposition les références de nombreuses études menées au cours des dernières années dans divers pays.)

Enfin, nous estimons que ces mesures régressives remettraient fondamentalement en cause les dispositions légales selon lesquelles les élèves des collèges doivent recevoir un enseignement artistique obligatoire (donc dispensé à tous) et de qualité.

Le 17 février 2004
L’APMESU

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Lettre envoyée à Monsieur le Ministre de L’Éducation Nationale


Paris, le 17 février 2004

Monsieur le Ministre,

Nous avons appris avec consternation la baisse de 40 % en une seule session du nombre des postes offerts cette année au CAPES d’éducation musicale et de chant choral (-22 % pour l’agrégation de musique). Ce geste brutal, marque soudaine du désintérêt de votre département à l’égard de la formation musicale des élèves du second degré, c’est-à-dire de tous les jeunes Français, intervient à quelques semaines de la tenue du concours du CAPES d’éducation musicale, auquel nous avons préparé nos étudiants. Nous tenons à vous dire combien nous nous sentons concernés par cette mesure choquante. Car si nos tâches de recherche, au sein de nos laboratoires ou centres de recherche, nous permettent de nous positionner au sein des Master et d’initier ceux de nos étudiants qui le souhaitent à la recherche en sciences humaines, nous ne pouvons ignorer que les débouchés majoritaires de leurs études demeurent les concours de recrutement pour l’enseignement du second degré. Or, tarir aujourd’hui ce recrutement en éducation musicale, comme vous avez entrepris de le faire, équivaut à faire s’étioler demain, d’un bout à l’autre de la chaîne, puis, à terme, à faire disparaître une des disciplines artistiques présentes dans l’enseignement général dans ses trois degrés : la musique.

Nous avons cherché à connaître la raison de cette entreprise destructrice dont le premier acte vient de s’ouvrir, et tenté de comprendre par où nous autres, enseignants-chercheurs du supérieur, ou professeurs du second degré, avions pu démériter.Car en somme, quelles données objectives pourraient servir à justifier cette perte de confiance soudaine à l’égard de notre discipline ? Les études expérimentales récentes contredisent-elles les conclusions déjà tirées depuis longtemps par les chercheurs sur les bienfaits de la musique dans les acquisitions mentales, même générales, sans compter bien entendu son rôle bénéfique dans le développement de la sensibilité individuelle ainsi que dans l’effectuation du pacte social (chanter en chœur, participer à un groupe orchestral, etc.) ? Au contraire, toutes ces conclusions positives ne font que se renforcer au fur et à mesure des publications. Alors, la cause peut-elle être trouvée dans des problèmes de gestion, dans la non-rentabilité des investissements publics ? Par exemple, le déficit bien connu en enseignants titulaires d’éducation musicale dans les établissements a-t-il été comblé ? On en est loin. Observe-t-on une désaffection des bacheliers à l’égard des sections artistiques dans les UFR de nos universités et notamment en musicologie ? Pas la moindre, contrairement aux disciplines scientifiques, par exemple. L’heure de musique au collège est-elle objet de ressentiment de la part des élèves ? Pas du tout. La pédagogie de cette discipline s’est profondément réformée : elle est inventive, elle collabore avec les autres disciplines générales ou d’éveil, elle s’associe avec les acteurs de la vie culturelle ; elle a réussi à se faire plus proche des attentes des élèves tout en gardant son objectif prioritaire qui est de les faire accéder à la connaissance des chefs-d’œuvre de l’art musical du passé et du présent.

Mais alors que s’est-il passé ?

Un seul ministre, une même politique. Comme nous n’imaginons pas un seul instant que vous ayez pu prendre aux sérieux les propos effarants qui ont été tenus lors des réunions du Conseil économique et social des 10 et 11 février au sujet de l’enseignement de la musique à l’Education Nationale, — une odieuse caricature, incongrue, fantasmatique, totalement déconnectée de la réalité d’aujourd’hui — c’est donc dans vos propres options concernant le domaine des enseignements artistiques qu’il faut chercher la cause de ce qui nous est infligé aujourd’hui . Laissez-nous tout de même vous dire en passant à quel point tous les enseignants d’éducation musicale du pays ont été outrés de découvrir l’image dégradante qui, dans ce texte inqualifiable du Conseil économique et social, est donnée de leur travail. Mais comme précisément les « remèdes » que préconise cette institution — optionnaliser la musique au collège — sont la copie conforme des mesures que vous mentionniez déjà par avance dans votre texte « orientation pour une politique en matière d’enseignements artistiques et d’action culturelle » paru au BœN du 30 octobre 2003, il se confirme, hélas, que la baisse de 40 % infligée tout récemment aux attributions de postes d’éducation musicale au CAPES est bien à relier aux mesures préconisées par votre texte du 30 octobre 2003 sur les enseignements artistiques au collège. Les enseignants du secondaire comme du supérieur se trouvent bel et bien confrontés aujourd’hui à la cohérence inentamée d’une politique concertée de démantèlement de notre discipline.

Mais de quoi s’agit-il ?

De « diversifier les enseignements artistiques ». Soit. Traduisons plutôt : « d’optionnaliser la musique et les arts plastiques au collège ». Dans les collèges qui le souhaitent, dites-vous. Mais quel autre choix auront les chefs d’établissement, puisque le recrutement des enseignants certifiés et agrégés en éducation musicale se sera tari du fait de la baisse brutale du nombre des postes mis au concours ? Conclusion : il s’agit bien d’optionnalisation forcée, sous couvert de «diversification».

À ce sujet, permettez-nous, monsieur le Ministre, de vous livrer quelques remarques de fond concernant cette « optionnalisation -- diversification ». Nous aurions mauvaise grâce à combattre l’entrée de disciplines artistiques telles que le cinéma, le théâtre, le design, le cirque etc. au collège, nous qui collaborons chaque jour à travers des colloques, des publications, avec les enseignants-chercheurs de ces disciplines. Mais le problème réside dans la compétence des professeurs auxquels l’enseignement de ces disciplines sera confié dans le cadre du second degré. Car si à l’université les spécialistes des sciences de l’art, de l’histoire du cinéma, du théâtre, sont tous titulaires comme nous de thèses de doctorat et ont un cursus de publications, en revanche il est évident que la présence d’un CAPES et d’une agrégation tels qu’ils existent actuellement dans les seules disciplines « musique » et arts plastiques (et arts appliqués pour l’agrégation) constituent le seul moyen de garantir la compétence scientifique, mais aussi pédagogique des formateurs auxquels on confie l’enseignement de telles disciplines dans le second degré. Toutes les solutions alternatives qui pourraient se substituer à ce passage obligé par les concours de recrutement de la fonction publique dans la spécialité concernée ne constituent que des faux-semblants. On ne s’improvise pas enseignant au collège, même lorsqu’on est chercheur de haut niveau, et il nous a fallu, à nous, un quart de siècle pour que nos vénérables Instituts de musicologie des années 60 deviennent des UFR de musique (dans UFR, il y a « formation »), ouvertes à un vaste public, désireux pour beaucoup d’enseigner à l’issue de ses études l’éducation musicale. Les trois mots recouvrent chez nous trois réalités différentes, trois démarches dont la troisième, pédagogique dans son essence, mais scientifiquement informée dans son contenu, intéresse seule l’enseignement du second degré.

De même, si le développement de la collaboration avec des artistes, des créateurs, des acteurs de la vie culturelle de toutes disciplines est à l’école hautement souhaitable, on ne peut métamorphoser pour les besoins de la cause un artiste en pédagogue à l’usage du second degré. Enfin, rendre tout à coup polyvalent un enseignant certifié ou agrégé d’une autre discipline est un principe auquel nous croyions que l’administration avait depuis longtemps renoncé depuis l’arrêt du recrutement des PEGC– mais rappelons à ce sujet que les titulaires de cet ancien corps étaient formés entièrement, y compris au plan pédagogique, à deux disciplines. Or c’est justement vers ces fausses solutions que s’oriente votre politique, en instituant la vague « certification » évoquée dans votre texte du 23 décembre 2003 (JO du 6 janvier 2004, BO du 12 février 2004).

Nous affirmons, nous, s’agissant de la garantie de la compétence des enseignants en art, quels qu’ils soient, que la mesure de « certification » est à la fois inadéquate à la réalité dont il est question, et inacceptable quant au statut des personnes concernées. Non, on ne fera pas l’économie des concours de recrutement, CAPES et agrégation, si l’on veut sérieusement faire entrer les arts, tous les arts, au collège. Ce serait là le plus mauvais service à rendre, précisément, aux disciplines artistiques qui n’y sont pas encore. Si l’on veut octroyer un degré égal de considération à ces disciplines artistiques nouvelles, ce n’est certainement pas en en confiant l’enseignement à des personnels qui n’ont pas le même type de compétence, notamment pédagogique, que celle des certifiés et agrégés d’arts plastiques et de musique. Ne donnons pas à des disciplines que l’on prétend défendre l’illusion qu’elles vont spontanément acquérir auprès des élèves leur légitime respectabilité, en en sacrifiant justement le volet pédagogique au moment où elles entrent à l’école.

Avant de conclure cette longue lettre, témoin de notre émotion, nous voudrions, monsieur le Ministre, rappeler un bref point d’histoire. Les CAPES ont été créés en 1950 ; celui d’éducation musicale et chant choral l’a été en 1972, et l’agrégation de musique en 1974. Les enseignants d’éducation musicale ont obtenu l’égalité de service par rapport à leurs collègues des autres disciplines (18 heures hebdomadaires pour les certifiés et non plus 20) en janvier 2002. Nous ne voulons pas croire que par les mesures que vous annoncez aujourd’hui, vous tendiez à remettre en cause la reconnaissance de l’égale dignité de l’enseignement musical par rapport aux autres disciplines du collège, au prétexte qu’elle aura généré quelques charges supplémentaires. L’égalité a son prix, sinon à quoi sert la République ?

Nous souhaitons vivement, monsieur le Ministre, que vous acceptiez de ne pas poursuivre dans une voie qui, nous croyons vous l’avoir montré, n’amènerait que la désillusion des personnels que vous gérez, l’impression d’une régression historique opérée sous couvert de modernité, le tarissement des débouchés offerts à la jeunesse, et une mauvaise compréhension de l’intérêt des enseignements artistiques eux-mêmes. Nous espérons au contraire que vous reviendrez à un attachement inentamé pour les concours de recrutement de la fonction publique et à une confiance restaurée pour l’enseignement musical à l’école et à l’Université.

Sur cet espoir, nous vous prions d’accepter, monsieur le Ministre, l’expression de notre profond respect.

APMESU
(Association des Professeurs de Musique et Musicologie de l’Enseignement Supérieur)

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27/03/09