L’APMESU, Association des professeurs de musique et musicologie de l’enseignement supérieur, réunie le 14 novembre 2008, déplore solennellement les conditions dans lesquelles est mise en œuvre la réforme des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré.

Elle s’oppose à toute réforme ayant pour effet de réduire, dans les concours, la part des savoirs disciplinaires en vue d’un allègement des épreuves qui ne fera qu’abaisser le niveau de formation des futurs enseignants, en contradiction totale avec l’objectif affiché par la « mastérisation ».

Elle redoute que cette réforme ne condamne à terme l’existence même des concours, et ne menace gravement l’avenir de la recherche en tarissant le recrutement en master recherche.

Elle redoute que le prolongement de la durée des études d’au moins une année avant l’obtention du concours ne détourne les étudiants de ces métiers, la perspective d’une activité rémunérée étant encore reculée d’un an.

Elle déplore l’impréparation manifeste aux difficultés du métier d’enseignant qu’implique la disparition de l’année de formation pratique telle qu’elle est dispensée actuellement.

Elle redoute que le fond et la forme, notamment les délais, des réformes proposées ne traduisent la mise à l’écart, voire le mépris dans lequel sont tenues les humanités, fondement essentiel de la République.

 

Motion votée à l’unanimité.